L’équipe de PUTSPACE a posé les mêmes questions lors d’une enquête visant à comprendre comment cette crise a influencé les expériences, les usages et les comportements en matière de transports publics dans des villes de Belgique, d’Estonie, d’Allemagne et de Suède. L’enquête montre que la pandémie a accru les inégalités sociales. Les habitants disposant de revenus élevés et d’un bon niveau d’études pouvaient se permettre de réduire leur utilisation des transports publics, voire de les éviter complètement. Les personnes aux revenus plus modestes restaient dépendantes des transports collectifs, indépendamment du danger que représentait le contact physique avec les autres passagers. La pandémie a également suscité des émotions différentes. Les quais et les métros bondés sont liés à la crainte de contracter le virus. En revanche, les quais désertés semblaient plus sûrs mais aussi plus angoissants, comme si les transports publics devenaient un peu moins publics.